Puits artésien

Qu’est-ce qu’un puits artésien ?

Un puits artésien est obtenu en perforant une couche de terre imperméable pour accéder à une nappe d’eau sous pression. Les puits forés ne sont pas tous des puits artésiens mais l’usage voulu que le nom de puits artésien soit utilisé pour désigner tous les puits forés, qui tirent leur eau des profondeurs du sol. Le puits artésien est soit alimenté par l’eau qui circule dans les failles (fractures) du roc ou par l’eau présente dans le gravier ou du sable sous une couche d’argile. Le puits artésien est habituellement fiable et stable toute l’année pour ce qui est de la quantité d’eau. Sur la Terre, l’eau souterraine est beaucoup plus abondante que l’eau douce de surface. Au Québec on trouve de l’eau souterraine partout…ou presque.

En plus de sa fiabilité, le puits artésien est l’option de choix parce qu’il est moins vulnérable aux contaminations bactériennes que le puits de surface ou que la prise d’eau d’une source. Lorsque le forage et l’installation de la pompe sont faits selon les règles de l’art, l’infiltration des eaux de surface dans le puits devrait être nulle, ce qui favorise la salubrité de l’eau à l’année longue.

Quel type de foreuse utilisons-nous ?

Nous utilisons comme équipement la foreuse rotative (rotation-marteau). La rotation (forage) seule, est de plus en plus remplacée par des machines qui tout en effectuant un forage rotatif martèlent le fond du trou avec un marteau pneumatique, d’où vient le terme rotation-marteau.

Cette machine est puissante et son avantage principal réside évidemment dans le fait qu’elle permette de grandes vitesses d’avancement, surtout dans le roc. Son coût est inférieur à celui de la machine à câble et atteint des profondeurs plus grandes. Cela s’explique ainsi : L’eau mélangée à la poussière du roc, combinée à la rotation rapide du forage peut former un « glacis » sur les parois du puits. Cette technique jouit incontestablement de l’avantage technologique et domine largement le marché.

Comment s’effectue le forage ?

Pendant le forage, un mélange d’air et d’eau sous pression est envoyé dans le puits pour extraire les débris qui résultent du forage. Par la suite, nous introduisons dans le puits un tuyau d’acier (le tubage) qui sert à prévenir l’affaissement du trou dans le mort-terrain et à boucher des apports d’eau de mauvaise qualité rencontrés lors du forage. Lorsqu’on atteint le roc solide, le tubage n’est plus nécessaire, mais il faudra sceller le joint entre le tubage et le roc à l’aide d’un sabot d’enfoncement.

Il est très important que vous soyez présent sur le terrain lors des travaux. Vous pouvez aussi vous faire représenter par quelqu’un qui verra à superviser le travail du puisatier ou pourra vous donner des conseils d’expert face à certains problèmes rencontrés en cours de route. Des décisions importantes peuvent devoir être prises lors du forage et c’est à vous de les prendre.

N’oubliez pas qu’un puits bien construit ainsi qu’une réserve d’eau suffisante et de bonne qualité valent leur pesant d’or. De plus, rappelez-vous que le maître d’œuvre du forage du puits, c’est votre puisatier.